La précarité dans l’éducation nationale !

La précarité dans l’éducation nationale en quelques chiffres

– 232 000 personnels non titulaires
– 22% des personnels, soit 1/5e
– 90 000 AED, 69 000 contrats aidés, 40 000 profs
– des salaires inacceptables : 833 euros par mois
pour un-e AESH à 27 heures par semaine !

Les statuts de la fonction publique ne sont plus la norme dans le service public d’éducation. Les contrats, de plus en plus éloignés des garanties qu’offre le statut de fonctionnaire se multiplient (CDD, AED, AESH, CUI…). Le nombre de personnels
non titulaires augmente.

Les personnels titulaires auraient fort à réfléchir à cette précarisation de leur milieu professionnel, auxquels ils et elles risquent de ne pas échapper encore longtemps.

Le gouvernement a tenté d’introduire en 2012 les premiers recrutements de professeur-e-s stagiaires en CDD (contractuels admissibles) et même en contrats
aidés (les Emplois d’avenir professeurs).

Les modes de recrutements des personnels se multiplient et passent par plusieurs canaux : concours,postes à profil, Pôle Emploi, établissements, conseils généraux et régionaux…

– La menace de l’annualisation du temps de travail – sur la base des 1607 heures qui sont la norme dans la fonction publique – pèse toujours sur le statut des enseignant-e-s et se généralise dans l’éducation nationale par le biais des contrats précaires (AED, AESH).

– Il y a un nivellement par le bas de la formation,les attaques sur la formation des titulaires tendant à rejoindre le défaut de formation des non-titulaires.

Certes, l’Education nationale n’a jamais été un modèle d’égalité statutaire, loin s’en faut, et les différences salariales entre premier et second degré, comme entre personnels administratifs ou techniques et personnels enseignants sont inacceptables. Mais cet état des choses s’aggrave et aux inégalités s’ajoute la précarisation.
L’Education nationale offre bel et bien aux élèves l’image d’une société d’inégalité et de précarité.
La précarisation des personnels répond à un projet politique cohérent.
La multiplication des contrats non statutaires,y compris pour une même mission, tend à mettre les personnels en concurrence et à réduire les capacités de mobilisation. Et d’une manière générale, la précarisation a l’utilité qu’elle a toujours eu dans le système capitaliste: diviser les personnels, éloigner les précaires des
équipes syndicales, et mettre au pas l’ensemble des revendications.

A plusieurs reprises, grâce aux mobilisations et actions juridiques mises en oeuvre par les syndicats SUD éducation, l’Etat a été condamné pour ses pratiques illégales
concernant les personnels précaires. Mais seule une mobilisation d’ampleur de tous les personnels du service public d’éducation, titulaires comme non-titulaires, permettra de renverser la vapeur.

SUD Education revendique plus que jamais qu’à chaque mission de service public corresponde un emploi statutaire. Pour cela, la seule solution sérieuse est l’arrêt du recours à la précarité et la titularisation sans condition de nationalité ni de concours
de toutes et tous les précaires en poste

Agir collectivement

– faire des RIS (réunions d’information syndicale, premier degré) et des HMI
(heures mensuelles d’information syndicale, second degré) communes entre titulaires
et non-titulaires
– suivre les stages syndicaux sur la précarité

– ne pas laisser des collègues isolés :accompagner les collègues pour tout entretien hiérarchique

– connaître les contrats des personnels de son établissement : horaires, missions,
droits, employeurs

Se mettre en lien avec SUD éducation :
– consulter les fiches précarité sur le site SUD éducation : www.sudeducation.org