2nd degré : en ces temps de DGHicide

Dans le 2nd degré, la rentrée 2019 va voir se mettre en place les réformes du lycée et du lycée pro concoctées par notre ministre JM Blanquer. D’après le Larousse, une réforme est un « changement de caractère profond, radical apporté à quelque chose, en particulier à une institution, et visant à améliorer son fonctionnement ».

« Améliorer son fonctionnement », voilà en quoi cela consiste selon JM Blanquer
:
– améliorer par la ségrégation sociale et scolaire, conséquence de la complémentarité public/privé : des spécialités n’ont été attribuées qu’à l’établissement privé de leur bassin.
– améliorer par la concurrence entre les disciplines, les lycées, les personnels, les élèves. Pour bien figurer dans le système d’orientation post-bac Parcoursup, c’est à une généralisation du principe de concurrence qu’aboutit la réforme.
– améliorer par la précipitation avec laquelle des nouveaux enseignements sont créés, de nouveaux programmes sont présentés. Et pour que cela passe, améliorer par la mise en place dans l’urgence de formations, dont certaines seront pour partie effectuées pendant les vacances scolaires ! Et le fait que ces journées soient rémunérées ne suffit pas à faire passer la pilule.
– améliorer avec le passage à 40 % de contrôle continu aux épreuves du bac, ce qui entraînera des inégalités territoriales catastrophiques en termes d’orientation post-bac.
– en lycée pro, 10% des heures d’enseignement qui disparaissent et la liquidation des savoirs qui vont avec, des classes de secondes moins spécialisées et l’entrée en force de l’apprentissage : c’est la casse de l’enseignement pro qui nous attend.

La rentrée 2019, 2.600 postes vont être supprimés dans le 2nd degré pour 40.000 élèves de plus ! Dans le même temps, le nombre d’heures supplémentaires va exploser. C’est ce que nous constatons au vu des DGH qui arrivent dans nos collèges et lycées. Nous combattons une telle politique.

Pour mobiliser les personnels, les parents d’élèves et les élèves dans la lutte, le calcul des DHG peut être un point d’appui non négligeable. SUD éducation met à disposition des personnels cette fiche DHG pour tout comprendre au nouveau calcul des DHG.
https://www.sudeducation.org/LGT-comprendre-sa-DHG-combattre-la-reforme.html https://www.sudeducation.org/docrestreint.api/19225/1433e96d03e96fb991cf714d9afb2fb769ed7c7f/pdf/4_pages_dhg_lgt.pdf

En vue de la préparation de la rentrée 2019, nous avons un moyen de pression : refuserons les heures supplémentaires, les HSA, au-delà de ce qu’on peut nous imposer. Refuser ls HSA, c’est :

• Sauver des postes que l’administration fait disparaître en les convertissant en heures supplémentaires
• Refuser la dégradation de nos conditions de travail car accepter ces heures, c’est accepter au moins une classe en plus donc, outre le temps additionnel face aux élèves, des préparations, des corrections, de la concertation supplémentaires.
• Refuser un nouvel appauvrissement du service public d’éducation, car une nouvelle surcharge de travail nuirait à la qualité de notre enseignement et au suivi des élèves dont nous aurions la charge
• Exercer notre droit . Depuis 1998, seule une heure année peut être imposée à chaque enseignant.e. Et le décret qui prévoit d’imposer 2 heures supplémentaires n’est toujours pas passé au Comité technique ministériel. En attendant, c’est donc une heure sup imposable et une seule !!

Il s’agit aujourd’hui d’un levier pour bloquer la préparation de la rentrée en faisant savoir à nos chefs d’établissement que nous ne prendrons aucune heure supplémentaire au-delà de ce qu’il peut nous imposer légalement.

Nous vous invitons à signer collectivement à l’échelle de votre établissement la pétition ci jointe, et à en remettre une copie au principal/proviseur.

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