Pas de chef·fe dans les écoles ! Contre la loi Rilhac !

La proposition de loi Rilhac revient à l’ordre du jour de l’Assemblée fin septembre.

Cette proposition de loi vise à donner une “autorité fonctionnelle” aux directeurs et directrices qui « bénéficieraient » « d’une délégation de compétences de l’autorité académique »

Une nouvelle hiérarchie dans l’école

Aujourd’hui, les directeurs et directrices sont les collègues des autres enseignant.e.s de l’école sans lien hiérarchique entre elles et eux. Les PE chargé.e.s de direction ont en revanche des tâches  administratives spécifiques, peuvent bénéficier d’une décharge et sont les interlocuteurs ou interlocutrices  de l’administration et des mairies.

Le ministre Blanquer rêve d’imposer sa vision verticale et managériale de l’école aux personnels. Il s’est appuyé pour cela sur la proposition de loi Rilhac. L’objectif de la loi est de transformer la direction d’école en un poste d’encadrement, doté d’une autorité fonctionnelle.

Un projet rejeté par les personnels

Les PE chargé·e.s de direction ou non, rejettent massivement ce projet. Ils et elles sont attaché·e.s au fonctionnement collectif et démocratique de l’équipe, centré autour du conseil des maîtres·ses. Donner une autorité fonctionnelle aux directeurs et directrices, c’est chercher à les couper du reste de l’équipe et nuire au fonctionnement de l’école.

Face à une situation intenable …

La situation actuelle est insatisfaisante : les enseignant⋅es n’ont pas assez de temps de concertation, et les directeurs et directrices croulent sous les tâches administratives (souvent inutiles) qui s’accumulent.

Pour SUD éducation, la solution ne réside pas dans le renforcement de la hiérarchie dans les écoles. Il faut au contraire permettre aux personnels d’assurer pleinement une gestion collective des écoles.

… SUD éducation revendique :

un allègement réel des tâches administratives.

une définition claire des compétences des DSDEN et des collectivités, notamment en matière de sécurité

une augmentation du temps de décharge pour la direction, qui doit pouvoir être partagé entre les collègues en fonction de la décision du conseil des maîtres et maîtresses, avec une formation à la gestion collective des écoles.

Tract Loi RILHAC.pdf

Décryptage Loi Rilhac