Nous ne travaillerons pas jusqu’à 67 ans !

La réforme actuelle va repousser l’âge de départ à la retraite à 64 ans. En réalité, un grand nombre de personnes devra travailler jusqu’à 67 ans pour avoir une retraite à taux plein.

La moitié des enseignant·es sont déjà en épuisement professionnel. Les conditions de travail de tous les personnels de l’éducation continuent de se dégrader.

Actuellement, seulement 20% environ des travailleurs et travailleuses ont un emploi à temps complet ou partiel à 62 ans (COR, juin 2019), usé-es par leur emploi, ou au chômage.

Soyons réalistes : nous ne travaillerons pas jusqu’à 67 ans !

Pour avoir une retraite correcte, il nous faut prévoir, anticiper, mettre de côté dès le début de notre carrière. Une conseillère MGEN me le disait encore récemment : « il faut penser à votre retraite dès maintenant, à 40 ans il sera trop tard ! ».

Le projet n’est pas de nous faire travailler jusqu’à 67 ans, mais de nous faire enrichir les fonds de pensions ou nous résoudre à une retraite de misère.

L’arnaque est encore plus grande pour les personnels déjà en situation précaire, comme les AESH. Le temps partiel subi, c’est double peine : un salaire déjà ridiculement bas pendant ta carrière, et 3 trimestres cotisés par an au lieu de 4. La retraite à taux plein : même pas la peine d’y penser. Et pour mettre de côté dans un « plan prévoyance », c’est mission impossible.

Une seule solution : la lutte !

Isolé·es dans nos écoles et établissements, nous pouvons avoir l’impression que notre grève ne sert à rien.

Détrompons-nous !

L’éducation nationale est le plus gros employeur de France, et même un des plus importants au niveau mondial. Les mesures anti-grève de Sarkozy et son service minimum d’accueil sont bien peu de choses quand le mouvement est massif : classes fermées, pas de cantine ni de périscolaire… Oui, le MEDEF nous prend pour une garderie. Ce rôle est stratégique quand il s’agit de lutter pour conserver nos droits sociaux. Quand la garderie du MEDEF est à l’arrêt, c’est peut-être moins impressionnant que les files de voiture devant les stations-service, mais c’est tout aussi pénible.

La lutte continue, par les grèves, les rassemblements et les manifestations jusqu’au retrait du projet de réforme !

Prochains rendez-vous :

Lundi 23 janvier, jour de présentation de la loi au conseil des sinistres ministres : 18h à Lorient, Marche aux flambeaux, départ à 18h devant la sous préfecture.

Jeudi 26 janvier, de 7h à 9h diffusion de tracts. RDV : rond point CTRL et rond point de la base à Lorient, rond point du Géant à Lanester.

Mardi 31 janvier : grève interprofessionnelle à l’appel de l’intersyndicale. Manifestations à Lorient, Vannes, Pontivy, Groix et Belle-Ile. Plus d’informations à venir prochainement.