AESH! Un statut, un salaire! NON aux PIAL

Le mépris statutaire à l’égard des personnels AESH, est une incompréhension pour l’ensemble des organisations syndicales.

Depuis plusieurs années, les mobilisations locales ne cessent de prendre de l’ampleur, malgré cette visibilité, nos revendications ne sont pas entendues. Face à l’inaction de l’administration nous continuons à revendiquer un statut, un salaire décent et une formation initiale et continue.

Le nombre d’élèves accompagné-es ne cessent d’augmenter et les professionnelles rendant leurs scolarisations possible ne peuvent être sous employées.

Nous attendons également un soutien assumé des associations de parents d’élèves, défendre l’inclusion des élèves c’est défendre le service public d’éducation !

Les temps partiels imposés contraignent les AESH à des salaires souvent inférieurs au seuil de pauvreté. Elles font partie des personnels les plus impactés par la forte inflation de ces derniers mois. Certaines estiment même perdre de l’argent en allant travailler. Certaines expriment ne plus pouvoir manger correctement.

Les AESH sont directement concernées par la réforme des retraites, de part leurs statut précaire n’oublions pas que le corps professionnel AESH est composé à 90 % de femmes, qui sont une fois de plus les grandes perdantes de cette réforme. Il est indispensable que les AESH prennent part activement aux prochaines mobilisations contre cette réforme injuste et injustifiée.

Ces personnels sont concerné-es par l’ensemble des difficultés sociales et la seule réponse de l’administration est de tenter de leur imposer le double employeur. En effet, l’Éducation Nationale étant le premier employeur, autorise les AESH à cumuler plusieurs contrats. SUD Éducation dénonce ces méthodes et estime qu’une professionnelle exerçant cinq jours par semaine de 8h à 16h ne peut cumuler plusieurs emplois, en ajoutant les obligations de présence à certaines réunions, le temps d’auto formation et de préparation des adaptations.

Cette situation ne peut durer, le gouvernement ne peut continuer à refuser et à balayer toute proposition d’évolution du métier.

Depuis la loi de 2005, l’inclusion des personnes en situation de handicap a pris du retard. Face à cette urgence sociale, la prise de conscience se doit de passer par l’école, et les AESH sont des acteurs majeurs de l’école inclusive. Depuis la mise en place des PIALs, les conditions de travail ne cessent de se dégrader au profit d’un management horaire inadapté aux besoins des élèves.

Le manque de statut déstabilise la profession, chaque année nous constatons la démission de professionnelles expérimentées qui ne peuvent continuer à subir une précarité quotidienne. Cela nuit aux conditions d’accompagnement pour les élèves et épuisent les personnels éducatifs.

SUD éducation revendique pour les AESH, la création d’un vrai statut de la fonction publique, qui passe par la création d’un métier d’Éducatrice et d’Éducateur Scolaire Spécialisé.e. incluant, la titularisation de l’ensemble des personnels AESH, sans conditions de diplôme ni de nationalité, une reconnaissance d’un taux plein à 24h hebdomadaire, une formation initiale et continue, un vivier de remplaçants.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels de l’éducation à soutenir toutes mobilisations en faveur de l’amélioration des conditions de travail des AESH et pour défendre une école réellement inclusive!